Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi,figure controversée de la lutte panafricaine, est connu pour ses critiques acerbes du néocolonialisme et son engagement en faveur des droits des Africains. Selon son avocat, Juan Branco, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse le mercredi suivant l’arrestation, les accusations portées contre son client visent à le faire taire. « Il est pitoyable que la France fasse reposer sur Kémi Séba ses échecs géopolitiques », a déclaré Branco, dénonçant une manœuvre politique. Kémi Séba risque jusqu’à 30 ans de prison.
D’après un communiqué publié par son organisation, Urgences panafricanistes, Kémi Séba se trouvait à Paris pour rencontrer des opposants béninois et rendre visite à un proche malade. Bien que déchu de sa nationalité française en juillet dernier, il circulait avec un visa de type D, lui permettant de voyager dans l’espace Schengen. Il disposait également d’un passeport diplomatique nigérien, délivré par les autorités de transition du Niger, où il exerce les fonctions de conseiller.
L’arrestation de Kémi Séba a été vivement critiquée par plusieurs personnalités panafricanistes, dont Nathalie Yamb, qui a réagi sur le réseau social X, affirmant que « ses prises de position et son combat pour la libération des peuples africains sont la vraie raison de son arrestation ». Kémi Séba, suivi par une large communauté sur les réseaux sociaux, est également connu pour avoir fondé plusieurs organisations panafricanistes. L’une d’elles, Tribu Ka, avait été dissoute en 2006 par les autorités françaises pour incitation à la haine raciale.
L’arrestation de Kémi Séba intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et plusieurs pays africains, marquées par une montée du sentiment anti-français dans certaines régions.
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