Au cours de cet entretien, le président a souligné l’importance de la coopération régionale pour lutter contre l’insécurité en Afrique de l’Ouest. « La région doit dégager une volonté politique commune pour pouvoir lutter contre l’insécurité », a-t-il déclaré.
Candidat à sa propre succession, Ghazouani a insisté sur le fait que la lutte contre le jihadisme concerne tous les pays de la région. « Je ne suis pas de ceux qui pensent aujourd’hui que des pays peuvent faire face individuellement à une menace comme le terrorisme », a-t-il ajouté. Il a également souligné que le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO rend la région du Sahel encore plus vulnérable.
« On a besoin de coaliser. On a besoin de faire des regroupements », a martelé Ghazouani.
En sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, il a plaidé pour un substitut à l’alliance du G5 Sahel. Créée en 2014 par la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad avec le soutien de partenaires occidentaux, cette alliance visait à combattre le jihadisme et à relever les défis de développement de la sous-région. Cependant, les nouvelles autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont décidé en 2022 et 2023 de se retirer du G5 Sahel, qu’elles considèrent comme instrumentalisé par la France.
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