Les transactions commerciales dominent largement, atteignant plus de 100 milliards de dollars, soit une hausse de 21 %. Elles sont suivies par les transferts internationaux, en progression de 34 %, pour un volume total de 34 milliards de dollars.
Après un recul observé en 2023, les paiements de factures et les paiements en lot repartent à la hausse, notamment grâce à la dynamique de l’Afrique subsaharienne. On note également une montée en puissance des transferts entre comptes bancaires et comptes de mobile money : les transactions de type banque vers mobile (B2M) ont augmenté de 24 %, tandis que les opérations de mobile vers banque (M2B) ont progressé de 17 %.
Au-delà des chiffres, le rapport souligne que le mobile money joue un rôle essentiel dans l’inclusion financière. Il a ainsi contribué à une hausse de plus de 5 % du PIB dans une dizaine de pays africains, parmi lesquels le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Liberia, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie.
Cependant, des disparités subsistent. Dans huit des douze pays étudiés, un écart important est constaté entre les hommes et les femmes en matière de détention de comptes mobile money. Parmi les freins identifiés : un faible taux d’équipement en téléphones mobiles et une connaissance limitée des services numériques.
Face à ces défis, près de 60 % des fournisseurs ont lancé des programmes d’éducation financière digitale. Car le mobile money ne se limite plus aux simples transactions : il ouvre également la voie à des services complémentaires tels que le crédit (proposé par 44 % des opérateurs), l’épargne (33 %) et, dans une moindre mesure, l’assurance (28 %).
Le mobile money poursuit donc son expansion en Afrique, tout en posant les bases d’un écosystème financier numérique plus large et inclusif.
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