AFRIQUE : LES NOUVELLES PERSPECTIVES DE CROISSANCE

Depuis l’arrivée de la Covid-19, les économies de plusieurs pays africains ont été durement impactées. Pour faire face aux défis engendrés, de nombreux pays ont dû s’endetter auprès d’organismes internationaux. En 2023, environ deux tiers des États africains ont mis en œuvre des mesures pour assainir leurs finances publiques, renforçant leurs budgets. Environ la moitié d’entre eux ont également réussi à stabiliser l’inflation à des niveaux plus modérés.

Pour 2025, la croissance économique sur le continent est projetée à 4,4%. Grâce aux efforts de consolidation budgétaire, la dette s’est stabilisée, atteignant environ 58 % du PIB. Bien que ce niveau demeure élevé, cette stabilisation représente un signe encourageant pour l’avenir.

Certains pays, comme le Cameroun, ont réussi à accéder au marché des euro-obligations. Par ailleurs, les déficits courants se sont légèrement améliorés, passant de 4,2 % à 4,3 % du PIB en 2024. Néanmoins, des défis persistent, notamment dans des économies diversifiées comme celles de l’Angola, de l’Algérie et de l’Éthiopie, où l’inflation reste à deux chiffres.

En 2025, une croissance de 4,4 % est attendue, un léger progrès par rapport à 2024. Cependant, cette croissance demeure insuffisante pour réduire de manière significative la pauvreté ou rattraper les économies émergentes. Un ajustement budgétaire de 0,6 % du PIB est également envisagé, avec une augmentation des recettes fiscales et un contrôle accru des dépenses.

Toutefois, ces prévisions restent soumises à des risques, notamment les tensions sociales, les catastrophes naturelles, et des problèmes de santé publique comme la pandémie de Mpox.

La Côte d’Ivoire, quant à elle, pourrait servir de modèle pour la sous-région. Depuis les crises de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, le pays a réduit son déficit budgétaire et vise à atteindre un objectif régional de 3 % du PIB d’ici 2025, illustrant ainsi l’importance de politiques économiques prudentes.