La justice néerlandaise a tranché. Dans une décision datant du 15 juin et rendue publique le 22 juin, Isabel dos Santos a été reconnue coupable par la Chambre des entreprises, un organisme relevant de la cour d’appel d’Amsterdam, d’avoir détourné 52 millions d’euros de Sonangol, la compagnie pétrolière nationale de l’Angola.
« De nombreuses personnes (morales) ont coopéré à cet état de fait honteux qui a conduit (…) (Isabel Dos Santos) à obtenir frauduleusement 52,6 millions d’euros de ressources », a déclaré le tribunal dans son jugement. L’argent a été détourné par le biais de paiements de dividendes. Femme la plus riche d’Afrique en 2013, la fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos a détourné cet argent au profit d’une entreprise de droit néerlandais qu’elle détenait avec son mari, Exem Energy BV.
Cette décision judiciaire est la dernière en date d’une série de jugements contre une femme d’affaires. L’ex-milliardaire est accusée d’avoir détourné des milliards de dollars de compagnies publiques pendant les quarante ans de règne de son père, José Eduardo dos Santos. Agée de 50 ans, la condamnée a toujours nié tout acte répréhensible et dénoncé toutes les accusations comme une chasse aux sorcières à motivation politique.
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