Ledit rachat devrait se dérouler entre les 25 et 26 septembre et sera jumelé à l'émission de nouveaux titres par chaque État membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est question de titres ayant une maturité initiale de 12 mois, 3 ans et 5 ans, mais avec une durée résiduelle comprise entre 3 mois et 3 ans.
D'après plusieurs sources proches du dossier, l'opération a été décrite comme presque 《cash neutre》 par les responsables de l'Uemoa-titres et de la Bceao. Tel que le mentionne l'Agence Ecofin, le rachat sera subordonné à la souscription de nouveaux titres par les investisseurs, qui sont principalement des banques au sein de la sous-région. Ces derniers seront donc contraints de participer à l'émission de nouveaux titres pour être éligibles au rachat, indique-t-on.
Ainsi, la Bceao devrait acquérir 80 milliards Fcfa de titres du Bénin, 130 milliards du Burkina Faso, 295 milliards de la Côte d'Ivoire, 12 milliards de la Guinée-Bissau, 111 milliards du Mali, 205 milliards du Sénégal et 100 milliards du Togo.
《La hausse du taux directeur rend l'emprunt plus coûteux pour les États. Cette opération de rachat pourrait stabiliser la demande pour ces titres, aidant ainsi à maintenir les coûts d'emprunt à un niveau acceptable》, aurait mentionné un acteur du marché financier.
Enfin, il est important de rappeler que cette initiative intervient dans un contexte particulier : la Bceao a récemment augmenté son taux directeur de 25 points de base à 3,25%, la 5ème hausse depuis juin 2022. Selon l’institution basée à Dakar, cette augmentation vise à atténuer divers risques, notamment l'inflation persistante, l'incertitude régionale et les conditions financières plus strictes sur les marchés internationaux, notamment depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
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