BOTSWANA : DE MEILLEURS PROFITS SUR LE COMMERCE DU DIAMANT

Le gouvernement botswanais et le géant du diamant De Beers viennent de conclure un « accord de principe ». Prévu pour courir sur dix ans, le nouvel accord permettrait au pays de mieux profiter, jusqu’à 30%, de la production de la société Debswana, codétenue par le gouvernement botswanais et De Beers.

Les menaces du président Mokgweetsi Masisi ont produit l’effet escompté. Le gouvernement botswanais et le géant du diamant De Beers viennent de conclure un « accord de principe »prévoyant un nouvel accord de vente sur dix ans des diamants bruts produits par Debswana (coentreprise détenue à parts égales par le gouvernement et De Beers) et une extension de 25 ans de ses licences d'exploitation minière.

En février dernier, le chef de l’Etat botswanais avait menacé de rompre les affaires avec le géant sud-africain du négoce de diamants si un nouvel accord gagnant-gagnant n'était pas conclu. Les précédents accords profitaient très largement à De Beers, qui obtenaient jusqu'à 90% des diamants en 2011. Le président du Botswana s'est donc battu pour que le pays profite davantage de ses ressources. Soit 10% des diamants en 2011, 25% en 2020 et maintenant 30% des diamants reviendraient au Botswana.

Le nouvel accord a été conclu juste avant l'expiration de l'ancien, signe des tensions entourant ce partenariat. Car les enjeux financiers sont énormes. Les ventes de diamants de Debswana ont atteint le chiffre record de 4 milliards et demi de dollars l'année dernière, soit environ un milliard de plus qu'en 2021. La vente de diamants représente les deux tiers des recettes en devises du Botswana et un cinquième de son produit intérieur brut.