Sale temps au village de Sara, situé dans la commune de Bekuy, à moins de 100 km de Bobo-Dioulasso, dans l’Ouest du pays. Dans la nuit du 16 au 17 juin dernier, des jihadistes ont ouvert le feu sur les habitants de l’agglomération rurale. Bilan : une dizaine de morts et plusieurs blessés, selon une source sécuritaire relayée par Jeune Afrique.
« Il y a 9 corps qui ont été inhumés samedi (17 juin, ndlr). Mais deux personnes ont également succombé à leurs blessures, ce qui porte le bilan à 11 morts », ont annoncé les autorités burkinabés. Selon les témoignages des villageois, les jihadistes sont arrivés au village dans la soirée.
Ce 14 juin, de l'autre côté du pays, dans l'Est, une quinzaine de « terroristes » ont été tués lors d'une riposte à une attaque contre une unité du Groupement de Forces du Secteur-est (GFSE), près de Kompienga.
10 000 morts en sept ans
Depuis 2015, le Burkina-Faso est pris dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant, et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pays est dirigé depuis septembre dernier par une junte militaire avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, arrivé au pouvoir après un coup d'État, le deuxième en huit mois. Selon le gouvernement, l'armée contrôle actuellement 65% du territoire national.
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