À l’unanimité, les 71 députés présents ont adopté le texte, qui sera maintenant soumis au Conseil constitutionnel avant promulgation par le président de la transition, Ibrahim Traoré.
Un symbole fort pour le subconscient collectif
Selon Edasso Rodrique Bayala, ministre de la Justice, le retour à cette devise vise à agir “sur le subconscient” des Burkinabès pour insuffler un esprit de résistance et de patriotisme. “Ce changement est nécessaire pour éveiller la conscience nationale”, a-t-il déclaré, ajoutant que cette devise résonnait déjà dans les discours officiels avant même son rétablissement dans la Constitution. Pour le gouvernement, ce choix constitue un symbole fort de renouveau, réaffirmant les valeurs de solidarité et de détermination qui caractérisaient la révolution de Sankara.
Une ouverture vers l’union avec d’autres États africains
Outre la révision de la devise, le Parlement a également adopté une disposition permettant au gouvernement d’engager le pays dans une confédération, une fédération ou une union d’États africains, sans passer par un référendum. En cas “d’urgence ou de force majeure”, ou si les circonstances empêchent la tenue d’un référendum, le Parlement pourra approuver ces accords d’intégration régionale.
Le ministre Bayala a tenu à préciser que cette disposition ne vise pas à contourner la volonté populaire. “Le principe de consulter le peuple par voie de référendum reste maintenu,” a-t-il assuré, rappelant que l’Assemblée nationale n’interviendrait qu’en cas de situation exceptionnelle.
Un tournant pour l’avenir
Avec cette révision constitutionnelle, le Burkina Faso réaffirme son attachement aux idéaux de Thomas Sankara, tout en s’ouvrant à de nouvelles perspectives d’intégration africaine. Dans un contexte de renouveau politique et social, cette décision pourrait contribuer à renforcer l’identité nationale et l’engagement du pays dans les enjeux panafricains.
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