Le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, a récemment annoncé que la réintroduction de la peine de mort est en discussion et pourrait être incluse dans le nouveau code pénal. Cette initiative intervient dans un contexte de lutte intense contre les groupes islamistes armés, responsables de milliers de décès depuis 2016. Selon le gouvernement, la peine de mort pourrait agir comme un moyen de dissuasion pour les crimes graves et contribuer au renforcement de la sécurité nationale.
Toutefois, cette proposition suscite des réactions vives et contrastées. Des organisations de défense des droits humains, telles qu’Amnesty International, dénoncent une mesure qu’elles qualifient de cruelle et irréversible. Elles rappellent que la peine de mort n’a pas démontré son efficacité en tant que moyen de dissuasion et soulignent les risques de condamnations injustes, avec des conséquences irréparables.
De l’autre côté, les partisans de la peine capitale estiment que des mesures extrêmes sont nécessaires dans des circonstances exceptionnelles. Selon eux, la réintroduction de la peine de mort enverrait un message fort aux criminels et pourrait renforcer la confiance de la population dans le système judiciaire.
Alors que le débat s’intensifie, le Burkina Faso se trouve à un carrefour décisif entre le renforcement de la sécurité nationale et le respect des droits fondamentaux. La réintroduction de la peine de mort pourrait bien devenir un test déterminant pour l’avenir des droits humains dans le pays.
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