Lancée au début de l’année, la campagne contre le concubinage a permis d’expulser plus de 900 concubines dans le nord du pays, selon le gouverneur de cette province.
« Nous avons fait sortir 900 concubines, entre autres, des communes de la province de Ngozi. Notre objectif a été atteint à environ 85 %. Nous avons également 3 600 enfants affectés par le concubinage à Ngozi », a indiqué le gouverneur Desiré Minani.
Selon les autorités, les femmes chassées sont automatiquement remises à leurs familles proches.
« Nous avons aussi trouvé des concubines dont les parents sont décédés et dont les frères ou sœurs ne les acceptent pas dans leur foyer. Tout projet a bien sûr des effets positifs et négatifs. C’est toujours ainsi », a déclaré le gouverneur.
Cependant, de nombreux enfants nés de ces unions sont victimes de cette opération.
« Nous conjuguons nos efforts avec les partenaires techniques et financiers de la province pour tenter de rassembler les moyens nécessaires à la scolarisation des 3 600 enfants, qui risquent de devenir une bombe à retardement si rien n’est fait », a-t-il expliqué.
Malgré les problèmes observés dans l’opération de chasse aux concubines, le gouverneur de Ngozi ne lâche pas prise. « Tous les concubins qui seront découverts à partir de maintenant seront considérés comme des criminels ».
Pour les autorités, ce phénomène de concubinage, mené au nom de l’ordre moral, doit cesser à tout prix. Toute femme vivant avec un homme sans être mariée sera expulsée du ménage.
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