Les journalistes camerounais sont en deuil. Porté disparu depuis plusieurs jours, Martinez Zogo, animateur à la radio Amplitude Fm à Yaoundé, animateur de l'émission « Embouteillages », a été découvert sans vie et mutilé à Ebogo 3, le 22 janvier, dans la périphérie proche de Yaoundé. Une découverte macabre ayant suscité la réaction du syndicat des journalistes du Cameroun (SNJC).
« Après Jules Koum Koum, Bibi Ngota, Samuel Wazizi, etc., l’espace médiatique camerounais vient encore de perdre l'un de ses sociétaires, victime de la haine et de la barbarie humaine. Au-delà de ce confrère, nous sommes tous désormais vulnérables. Où sont la Liberté de Presse, la liberté d'opinion et la liberté d'expression au Cameroun quand exercer dans un média fait encourir désormais un risque mortel ? Une limite de trop a été franchie. C'est inacceptable ! » a regretté le SNJC.
Par ailleurs, la directrice de l'ONG camerounaise Nouveaux Droits de l'Homme, a demandé aux autorités de faire la lumière sur cette affaire. « Je crois que les Camerounais demandent à savoir la vérité sur ce cas, souligne-t-elle par téléphone au micro de Pauline Le Troquier. On pense que c’est le cas de trop. Nous voulons croire encore que le Cameroun est un État de droit. On veut croire à cette lueur qui est qu’il y a quand même des gens qui dirigent ce pays et que ces gens-là n’ont pas pour vocation de semer la terreur, mais qu’ils ont effectivement quelque part, dans le fond, envie de préserver un État, et que toutes les personnes, impliquées d’une manière ou d’une autre dans cette affaire, doivent répondre de leurs actes », a souhaité Cyrielle Rolande Bechon.
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