CAMEROUN : LA PRÉSIDENCE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ONU ACQUISE ?

L’ancien Premier ministre Camerounais, Philémon Yang, pourrait présider la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Au mois de juin prochain, l’unique candidat de l’Afrique devrait succéder à Denis Francis de Trinité-et-Tobago.

Un haut responsable de la présidence camerounaise contacté par le quotidien Le Monde assure que Philémon Yang « est désormais, sauf surprise de dernière minute, l’unique candidat de l’Afrique ».
Ce poste était convoité par l’Afrique du Sud. Pretoria a préféré retirer la candidature de son ancienne ministre des services publics, Géraldine Joslyn Fraser-Moleketi. La décision a été prise, lors de la réunion du Conseil exécutif de l’Union africaine, 16 février à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Afrique du Sud savait que, pour la présidence africaine de l’AG de l’ONU, c’était au tour de la région Afrique centrale », a déclaré l’ancienne ministre des services publics, Géraldine Joslyn Fraser-Moleketi.
L’Afrique centrale a présidé cette instance Onusienne qu’une seule fois sur la liste des 13 dirigeants africains qui se sont succédés. Le Gabonais Jean Ping avait été élu en juin 2004 pour diriger cet organe de septembre de cette année à septembre 2005.

Les pays d'Afrique centrale ont adoubé la candidature du Cameroun, lors de la 23e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC en juillet 2023. 
Le Chef de l’Etat, Paul Biya s’est personnellement investi, pour que son ancien premier ministre décroche le poste.

Au palais d’Etoudi, siège de la présidence de la République des bruits de couloir insinuent l’implication direct du chef de l’Etat dans le choix de cette candidature.
Le discret Philémon Yang peut ainsi compter sur la bienveillance du président Paul Biya dont il fut dix ans le premier ministre. Depuis qu’il a été remplacé à ce poste en janvier 2019, cet anglophone de la région du Nord-Ouest est resté dans les arcanes du pouvoir.
L’ancien premier ministre s’apprête à vivre déjà une nouvelle vie engagée dans la résolution des crises dans le monde.