À la tête du Cameroun depuis plus de quatre décennies, Paul Biya, 91 ans, avait quitté le pays pour la l'étranger où il a passé plusieurs semaines. Ce séjour prolongé a suscité des interrogations sur sa capacité à diriger, au moment où certains observateurs soulignaient son âge avancé et des signes de fatigue apparents lors de ses dernières apparitions publiques.
Son retour en fanfare a été soigneusement orchestré, avec de nombreux partisans et officiels venus l’accueillir à sa descente d’avion dans l’après-midi du lundi. Cette démonstration de soutien visait à dissiper les rumeurs qui ont circulé durant son absence, notamment sur les réseaux sociaux, où des informations contradictoires concernant sa santé ont largement circulé.
Face à ces spéculations, le gouvernement camerounais a rapidement réagi. Au cours de la période d’absence du président, les autorités ont interdit aux médias locaux de discuter ou de débattre publiquement de l’état de santé de Paul Biya. Cette décision, vivement critiquée par certains, visait à éviter une amplification des rumeurs, mais elle a également renforcé l’opacité autour de la santé du chef de l’État.
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite sur les raisons précises de ce long séjour à l’étranger, ni sur l’état de santé du président. Cependant, ce retour spectaculaire semble vouloir rassurer une partie de la population camerounaise, alors que d’autres s’interrogent toujours sur l’avenir politique du pays, dans un contexte où la succession à la tête de l’État reste un sujet sensible.
Le retour de Paul Biya, bien que largement médiatisé, ne met pas fin aux débats autour de sa capacité à gouverner, dans un pays confronté à des défis économiques et sécuritaires importants.
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