Les regards de la sous-région sont actuellement tournés vers Malabo, en Guinée équatoriale, où se sont ouverts les travaux de la 5e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ce 15 décembre à Djibloho.
Et pour cause, ce conclave décidera de la levéeou non des sanctions infligées au Gabon par l’institution sous-régionale. Après avoir condamné le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo le 30 août dernier, la CEEAC a décidé de suspendre le Gabon de toutes ses instances et activités, jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, et d’ordonner le transfert immédiat du siège de l’institution de Libreville à Malabo, en Guinée équatoriale. Elle a également fixé un délai d’un an à la transition pour organiser des élections libres et transparentes.
Le Gabon a besoin de la CEEAC
L’homme fort du Gabon, Oligui Nguema, a déjà fait le tour de toutes les capitales des pays membres de la CEEAC. Dans toutes les capitales – excepté Luanda (Angola) -, il a expliqué pourquoi il a perpétré ce « coup de la libération », tout en s’engageant à respecter tous les engagements internationaux du Gabon et à organiser des élections libres et crédibles après la transition dont la durée prévisionnelle est de deux ans.
La réintégration de la CEEAC est vitale pour le Gabon, car elle lui permettrait de bénéficier des avantages de l’intégration régionale, notamment en matière de sécurité, de développement, de commerce, d’infrastructures, d’énergie et d’environnement.
Le retour au sein de la CEEAC permettrait également au pays de restaurer sa crédibilité et sa légitimité sur la scène internationale, après la condamnation de la communauté internationale du coup d’État. Le Gabon a besoin du soutien de ses partenaires régionaux et continentaux pour mener à bien sa transition et organiser des élections libres et transparentes dans deux ans.
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