Les responsables d'une entreprise de cryptomonnaie sont en fuite avec des centaines de millions de francs CFA. L'argent a été collecté auprès des usagers de la monnaie virtuelle, notamment des habitants de la capitale qui avaient fait leurs versements. Un coup dur pour ces investisseurs qui se retrouvent dans le désespoir et le chagrin, d'une probable perte économique.
Après l'ouverture de l'enquête judiciaire par le procureur, une autre enquête est effectuée par l’Agence nationale de l’investigation financière (ANIF). L'objectif est de fixer les responsabilités de l'entreprise et mettre la main sur les protagonistes, toujours introuvables.
L'entreprise de cryptomonnaie a pour dirigeants des entrepreneurs Camerounais et Nigérians. Ils ont incité leurs clients à investir, pour pouvoir bénéficier de 20% de leurs placements de capitaux.
《J’ai fait un placement d’argent qui devait aujourd’hui me rapporter un certain montant mais, c’est un projet qui est tombé dans l’eau. Comme c’est un cas d’escroquerie, je suis en train de contacter mon avocat pour qu’il adresse une plainte au procureur de la République pour acte d’escroquerie et d’abus de confiance》, a déclaré plein de chagrin Jacques Hubert, un sociétaire ayant investi huit millions de francs CFA.
La majorité des investisseurs centrafricains accusent l'État d'avoir une part de responsabilité dans cette arnaque à l'échelle du pays.
《Ce sont les autorités du pays qui ont autorisé l’installation de cette agence de crypto-monnaie. Nous leur demandons de nous trouver une solution. C’est parce que nous avons écouté leurs conseils que nous en sommes arrivés à ce niveau. Nous leur demandons de prendre leur responsabilité》, affirme Eloge Dangba, un client de l’agence « La clé du succès Surl ».
Les clients ne sont pas les seules victimes. Le personnel de l'entreprise a été surpris de la fuite des employeurs le 9 octobre dernier. Ils demeurent indisponibles jusqu'à ce jour.
Les arnaques sont récurrentes dans les milieux d'affaires en République Centrafricaine. Les malfaiteurs développent chaque fois des nouvelles stratégies, pour dépouiller leurs victimes. Ils opèrent soit par appels téléphoniques ou via les réseaux sociaux. Les centrafricains sont invités à plus de vigilance et de rigueur, pour éviter d'être confrontés ces escrocs.
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