En dépêchant auprès des présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi, le Secrétaire d'État américain, Antony Blinken qui a suggéré à ses deux interlocuteurs de trouver les voies et moyens de régler la crise par la voie diplomatique.
Pour éviter des souffrances supplémentaires aux populations qui paient le lourd tribut des affrontements vieux de 30 ans qui se déroulent par intermittence et qui ont repris depuis début octobre au nord de Goma, capitale provinciale du Nord- Kivu.
Ces affrontements ont déjà provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes dont le quotidien est plus que difficile parce qu'en partie plongés dans une crise humanitaire quasi- permanente. L'on avance qu'ils sont près de 7 millions de Congolais à s'être déplacés depuis le début des affrontements à l'intérieur de la RDC.
Depuis le début des combats le 1er octobre dernier, près de 200.000 personnes ont fui leur domicile en raison des affrontements. Le M23 à majorité tutsi, soutenu par le Rwanda selon les sources officielles congolaises, est le belligérant ayant déclenché les hostilités, assertion que réfute Kigali que le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a, de manière sybilline, rappelé à l'ordre, l'impliquant dans le soutien apporté à la milice.
Pour sa défense, le gouvernement de Kigali a déclaré qu'il ne se reconnaît pas dans ces allégations, justifiant au contraire sa déclaration et ses actes par le fait que l'armée rwandaise est déployée dans l'est de la RDC, non pas pour destabiliser son voisin, mais plutôt pour tenter de neutraliser les extrémistes hutus liés au génocide de 1994 au Rwanda, génocide ayant causé la mort de 800.000 personnes, principalement des tutsis.
Un air d'histoire
Parce que riche de ses matières premières, l'est de la RDC est convoité depuis la nuit des temps, y compris par des puissances étrangères qui y ont installé des sociétés d'extraction qui, non seulement exploitent les richesses, mais créent aussi des emplois, ce qui ne manque pas d'attirer une main d'oeuvre venue d'ailleurs, Rwanda et Ouganda par exemple.
Mais dans le cas du Rwanda, ce pays, minuscule par sa superficie, a une démographie galopante qui justifie qu'une bonne partie de sa population soit en quête d'espace vital, ce qui ne devrait pas naturellement déranger les autorités de Kigali qui y trouvent assurément un motif de soulagement et peuvent pourquoi pas compter sur l'apport de ses immigrés.
La question reste celle de la motivation de ces derniers à prendre pour moyen d'expression les armes. Et pourquoi opter pour la déstabilisation d'un pays voisin surtout quand on sait qu'il constitue pour nous un exutoire parce que nous ayant permis de contribuer à notre équilibre. C'est ici qu'au-delà des chefs d'État et des gouvernements, il nous plaît d'inviter les instances internationales, l'ONU en tête, pour qu'elles travaillent à aider efficacement à l'harmonisation des rapports entre peuples et pays.
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