Face au trafic de cacao persistant dans le pays, les autorités s’activent. À la demande du directeur général du Conseil café caco, le gouvernement a décidé de renforcer le dispositif sécuritaire aux frontières ouest, est et nord, afin de lutter contre la contrebande de cacao.
Le trafic de cacao est un phénomène qui affecte la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, et qui consiste à exporter frauduleusement le cacao vers les pays voisins, notamment le Ghana, le Burkina Faso et le Mali, pour bénéficier de meilleurs prix ou échapper aux taxes.
« Plus de 100 000 tonnes ont franchi les frontières illégalement, créant un manque à gagner pour le gouvernement, dont les caisses sont à l’étiage en cette fin d’année. Sur les deux dernières campagnes, les pertes de recettes pour l’État sont évaluées à plus de 250 milliards de francs CFA », a relevé Jeune Afrique dans un article publié le 11 décembre.
En plus du renforcement des contrôles aux frontières, d’autres mesures ont été prises par le gouvernement pour lutter contre le phénomène qui menace également la qualité du cacao ivoirien, qui peut être mélangé à du cacao de moindre qualité ou à d’autres produits.
Il s’agit de la mise en place d’un système de traçabilité du cacao, basé sur des codes-barres et des puces électroniques, qui permet de suivre le parcours du cacao depuis la plantation jusqu’au port d’exportation ; la sensibilisation des producteurs, des coopératives et des exportateurs sur les risques et les sanctions liés au trafic de cacao, ainsi que sur les avantages d’une filière légale et durable.
À ces mesures préventives s’ajoutent la répression des trafiquants, avec la saisie et la destruction du cacao frauduleux et l’application de peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison et 50 millions de francs CFA d’amende.
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