Curieuse décision du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). La formation politique a désigné son leader et ancien chef de l'État Laurent Gbagbo, le 9 mars dernier, pour porter ses couleurs à la présidentielle de 2025. L'ex-président ivoirien reste pourtant inéligible en raison d'une condamnation en 2018 dans son pays à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011. Il a été gracié en 2022 par l'actuel président Alassane Ouattara, mais pas amnistié.
Pour beaucoup d’observateurs, l’acceptation de Laurent Gbagbo de sa désignation comme candidat est un sujet complexe qui soulève plusieurs questions politiques et juridiques. D’un point de vue juridique, bien que Gbagbo ait été gracié, il n’a pas été amnistié, ce qui signifie que sa condamnation n’a pas été annulée. En conséquence, il ne peut normalement pas se présenter à une élection, car une personne condamnée ne peut pas figurer sur les listes électorales.
Défi ou stratégie ?
Politiquement, cette décision peut être interprétée comme un acte de défi ou une stratégie pour mobiliser ses partisans et exercer une pression sur le gouvernement actuel pour qu’il révise sa position concernant les droits civiques et politiques de Gbagbo. Cela pourrait également être vu comme un moyen de garder son nom et son parti dans le discours public en prévision des élections à venir.
Il est également possible que le PPA-CI cherche à obtenir la réinscription de Gbagbo sur la liste électorale, ce qui pourrait être un objectif à long terme pour le parti. Pour une analyse plus approfondie, il serait utile de suivre les développements politiques en Côte d’Ivoire, les réactions des autres partis politiques et des institutions juridiques, ainsi que les opinions des experts en droit constitutionnel et en sciences politiques.
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