CÔTE D'IVOIRE : VERS LA CONSTRUIRE DU PREMIER MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE

La Côte d'Ivoire va se doter d’un musée archéologique à Singrobo-Ahouatyi. Un projet de grande envergure mené en collaboration entre le gouvernement ivoirien et l’État Suisse dont la contribution est estimée à 51 825 000 francs CFA.

Dans le cadre de la mise sur pied de ce projet, la ministre ivoirienne de la culture et de la francophonie, Françoise Remarck et Anne Lugon-Moulin, ambassadrice de la Suisse en Côte d’Ivoire ont établi le jeudi 21 décembre dernier, une convention pour le financement de la construction du tout premier musée archéologique d’Afrique de l’Ouest.

Si le continent regorge de sites archéologiques, il n’en demeure pas moins que peu d’États mettent sur pied des structures aptes à la conservation des monuments historiques. Pourtant ces édifices font la fierté d’un continent riche des prouesses de ses civilisations antérieures. Nous avons par exemple le musée archéologique d’El Jem en Tunisie, classé au patrimoine mondial, ou encore le Musée national de la civilisations égyptienne.

Ce qui en fait un projet culturel nécessaire. Anne Lugon-Moulin a déclarée « Pour la première fois depuis plus de 10 ans, le gouvernement Suisse va affecter un montant considérable à la conservation du patrimoine. Et sonchoix s’est porté sur la Côte d’Ivoire. Nous allons donc co-financer la construction et l’équipement du premier musée archéologique de Côte d’Ivoire » tout en précisant que ce projet va se faire sur la base d’un partenariat public-privé.

L’ambassadrice de la suisse a aussi ajouté« Nous signons de tels accords uniquement avec les pays ayant ratifié la convention de l’UNESCO, concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels ». Ce projet vise donc à prévenir le vol mais aussi le pillage et le transfert illicite de biens culturels selon l’amendement de l’UNESCO de 1970.

Le musée de l’archéologie sera aussi un cadre de formation pour les étudiants de la faculté d’archéologie de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. En plus d’offrir un accès centralisé sur des pièces qui illustrent l’histoire du pays de la période du paléolithique à l’époque coloniale. Le lancement des travaux est arrêté pour 2024.