Arrivé en pouvoir en 2013, avant d’être ensuite élu très confortablement en 2014 puis réélu en 2018, le président Abdel Fattah Al-Sissi n’a toujours pas officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de décembre prochain. Il faut dire que le contexte est un peu délicat pour celui qui pourrait briguer un mandat à la tête du pays.
En effet, le pouvoir d’achat ne cesse de fondre : l’inflation caracole à 40 %, la dévaluation de 50 % a fait bondir les prix des biens ces derniers mois, et les récentes primes et augmentations annoncées par le président pour les fonctionnaires et les retraités n’ont eu que peu d’effets.
L’Égypte subit de plein fouet les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et son immense secteur touristique ne s’est jamais vraiment relevé depuis la révolution de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. Clairement, l’enjeu économique sera au cœur de cette présidentielle dans un pays où deux tiers des habitants vivent sous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.
L’élection du 10 au 12 décembre
En tout cas, le scrutin aura lieu 《les 10, 11 et 12 décembre》, a annoncé, le 25 septembre, le patron de la commission électorale. Et 《les résultats définitifs seront publiés au Journal officiel le 18 décembre》, ajouté le juge Walid Hassan Hamza. Ce dernier a également donné un calendrier détaillé du vote : les candidatures devront être déposées en octobre, la campagne électorale aura lieu du 9 au 29 novembre, et les expatriés égyptiens voteront du 1er au 3 décembre.
Pour l’heure, un seul candidat est entré en campagne : Ahmed Al-Tantawi. Farid Zahran, à la tête du Parti démocratique et social égyptien, a lui aussi dit son intention de se lancer dans la course, sans avoir jusqu’ici organisé des tournées ou des meetings.
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