C'est vraisemblablement la fin d'un long périple judiciaire pour Patrick Zaki, célèbre militant égyptien d'origine copte, minorité chrétienne en Égypte. Après 22 mois de prison et une mise en liberté conditionnelle, puis une condamnation, le chercheur a obtenu, il y a quelques jours, la grâce du président Abdel Fattah Al Sissi, sous le coup d'énormes pressions internationales.
Ces démêlés judiciaires ne semblent pas avoir entamé la détermination de Patrick Zaki à se battre pour les droits des coptes et pour tous ceux qui subissent les affres du régime en place au Caire. 《Je continue la lutte contre le rétrécissement de la liberté d'expression et j'espère que dans les jours à venir le gouvernement égyptien pourra prendre plus de décisions en faveur des prisonniers d'opinion et qu'un bon nombre pourrait être libre》, a-t-il déclaré à la suite de sa libération.
Pour rappel, Zaki effectuait des recherches sur sa communauté en 2019 et ses travaux l'ont conduit à publier un article dans le site panarabe d'information en ligne Daraj. Dans son texte, il détaille les conditions de vie des coptes, les discriminations et les violences dont ils sont victimes. Le 7 février 2020, de retour au Caire en provenance de Bologne en Italie, il est arrêté pour《terrorisme》, électrocuté puis battu, selon les affirmations de son avocat.
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