Hisham Kassem a été condamné à 《trois mois ferme et 20.000 livres égyptiennes (environ 600 euros) d'amende》. Il aurait écopé de cette peine pour avoir tenu des propos diffamatoires envers un ancien ministre et pour s'être rendu coupable d'ouvrages envers un agent des forces de l'ordre. Une thèse soutenue par Gameela Ismaïl, l'une des cadres du Courant libre, la coalition d'opposition dirigée par M. Kassem, sur son compte X (ex-Twitter). La séance d’appel à la condamnation a été fixée au 7 octobre prochain.
A quelques mois de la présidentielle, cette sentence est perçu par plusieurs observateurs comme une manœuvre du pouvoir en place au Caire. En effet, cette peine l'empêcherait de participer à la campagne prévue au printemps. La veille, Ahmed al-Tantawi, unique candidat déjà en campagne, révélait que son téléphone était sur écoute depuis septembre 2021, après que le laboratoire Citizen Lab de l'Université de Toronto y ait établi la présence d'un logiciel espion.
Par ailleurs, pour tenter de calmer les tensions politiques, les autorités égyptiennes avaient organisé un grand 《dialogue national》 censé donner de la voix à l'opposition réduite, et affligée par les arrestations durant une décennie. De ce fait plusieurs figures de l’opposition ont donc été libérées ces derniers mois. Cependant, certaines ONG dénoncent les arrestations de 《trois fois plus》 d'égyptiens opposés à la gouvernance du chef de l’État Abdel Fattah Al-Sissi, malgré les milliers de prisonniers d'opinion libéré par le comité des grâces présidentielles.
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