GABON : BAVURES POLICIÈRES, LE SILENCE COMPLICE DU CTRI ?

Depuis l'avènement du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) le 30 août dernier, plusieurs bavures policières sont enregistrées à travers le pays. Une situation qui pourrait laisser penser que le comité de transition à travers le ministre délégué à la présidence, chargé de l'intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault.

S’achemine-t-on vers une dictature des forces de sécurité et de défense à l'ère du Comité de transition pour la restauration des institutions ? C'est en tout cas ce qui semble désormais se dessiner au regard du nombre important des bavures policières qui sont enregistrées dans les artères de la capitale gabonaise. Si le phénomène de racket est devenu une habitude pour les populations entre policiers, gendarmes et taximan, il ne passe plus une semaine sans qu’on ne dénonce sur les réseaux sociaux, une violence de tout genre ou arrestations arbitraires d’un agent des forces de l’ordre sur un civil. 

Souvenons-nous qu'un compatriote aurait été kidnappé avec son frère par son rival gendarme au quartier Pk8 dans le 6 arrondissement de la commune de Libreville ensuite détenus arbitrairement dans un commissariat de la place pendant plusieurs jours, sans que ces derniers ne puissent informer leur famille. Le dernier fait en date est cette vidéo devenue virale sur la toile où l'on peut apercevoir un policier qui fait état d'une violence inouïe en brisant d'un violent coup de pied la vitre d'un taxi avant que le chauffeur ne soit pris à partie. Et ce, sans se soucier de la sécurité des passagers à bord du véhicule.

S'il est vrai que le refus d'obtempérer est un délit routier, il n'en demeure pas moins que les hommes en tenu doivent faire preuve de retenue, de pédagogie et d’exemplarité. D’ailleurs le discours porté à l'endroit des troupes lors des tournées entamées par les différents co-chef, s'articulaient sur ces principes. Au moment où le Gabon est dans une nouvelle ère, ne serait-il pas impérieux de mettre hors d'état de nuire les brebis galeuses des forces de l'ordre ? Faut-il attendre le pire pour que des mesures drastiques soient prises ? Attendons et Regardons.