GABON/COUP D'ETAT : QUELLE PLACE POUR LA CHINE ET LA FRANCE DANS L'ÉCONOMIE APRÈS LE PUTSCH ?

Chine et France, ces pays trustent les premières places des partenaires économiques du Gabon. Quelques heures après le coup d’état qui a renversé le régime Bongo, plusieurs entreprises battant pavillon desdits pays, ont suspendu leurs activités sur le territoire gabonais. Une inquiétude que le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) a tenu à apaiser dans un communiqué.

4,5 milliards de dollars, soit 2739,8 milliards de francs CFA, c’est le montant des échanges commerciaux entre la Chine et le Gabon sur l’exercice 2022. L’empire du milieu compte pas moins de 60 entreprises dont une trentaine de groupes étatiques dans le pays. Ces chiffres, fournies par le ministère des Affaires Etrangères gabonais et le ministère français de l’Économie, font de la Chine le premier partenaire économique du Gabon. 

De son côté, la France a enregistré un volume d’échanges commerciaux de l’ordre de 800 millions de dollars en 2022. Avec 328 millions de dollars des importations gabonaises en biens d’équipements français, le Gabon est devenu le premier marché de l’hexagone dans ce secteur, selon plusieurs sources concordantes.

Total Energie, Sinopec, Eramet, Sinohydro, Rougier, la compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou et Perenco entre autres, sont autant d’entreprises françaises et chinoises inquiétées par le coup d’état du CTRI survenu le 3O aout dernier. 

Par ailleurs, le groupe Perenco, présent dans le secteur pétrolier, a suspendu ses activités à peine quelques heures après l’annonce des militaires gabonais.

Dans un communiqué diffusé sur les antennes nationales du pays, le général Brice Oligui Nguema à la tête du CTRI a pris « l’engagement de préserver l’outil économique ». Une nouvelle rassurante pour les opérateurs puisque Perenco a annoncé la reprise de ses activités au Gabon dès le vendredi 1er septembre 2023.