GABON : L’AUTOMÉDICATION, UN RISQUE POUR LES POPULATIONS

Le phénomène de consommation de médicaments sans avis médical devient fréquent. Cette pratique, dénoncée par les spécialistes, a occasionné des dommages sur la santé des patients, certains ayant même trouvé la mort.

Le phénomène de l’automédication est de plus en plus courant dans plusieurs pays du continent africain. Les adeptes de cette pratique évoquent plusieurs raisons, parmi lesquelles le coût élevé de certains produits pharmaceutiques, la difficulté de consulter un médecin et l’absence d’assurance santé pour la quasi-totalité des patients. Cette pratique tend à se généraliser sans que les concernés ne se doutent des méfaits, voire des risques qu’entraîne le fait de se soigner seul.

« Les risques sont multiples, il peut y avoir une erreur sur la posologie, d’où l’importance d’avoir un avis médical auprès d’un spécialiste afin de mieux identifier les symptômes », a indiqué le Dr Chanis Nseme, pharmacienne. S’il y a des médicaments qui nécessitent absolument l’avis d’un médecin, il est recommandé d’avoir une trousse médicale de secours en cas d’urgence sanitaire.

« Il est recommandé d’avoir des pharmacies à la maison, mais il est interdit de faire usage d’antibiotiques sans avis médical. En cas de besoin, il faut toujours se référer à un médecin », a-t-elle ajouté.

Rappelons que lors de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité du patient en 2022, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a indiqué qu’une enveloppe de 42 millions de dollars pourrait être économisée d’ici cinq ans dans le monde si l’on évitait les erreurs médicales, notamment celles liées à l’automédication des patients.