GABON : LA CONSTRUCTION ANARCHIQUE À LIBREVILLE, UNE MENACE CROISSANTE

L’augmentation rapide de la population à Libreville pose des défis considérables en matière de gestion de l’habitat urbain. L’urbanisation devrait respecter les normes de construction et les régulations environnementales, mais les constructions anarchiques se multiplient.

Des maisons sont érigées à proximité des voies routières et des immeubles, certains sur des sites interdits, sans respecter les réglementations des bâtiments et travaux publics en vigueur au Gabon. Plusieurs quartiers de Libreville sont construits dans un désordre total, malgré les nombreuses injonctions de déguerpissement des autorités. Les riverains, cependant, persistent à vivre dans des zones à risques.

« L’ancien gouvernement avait déjà délogé et dédommagé certains habitants des zones à risque, mais ceux-ci sont revenus s’installer à ces endroits, faute de vérification de la part des autorités », a déclaré Ibiatsi Jean Christian, un riverain du 3ème arrondissement.

Cette persistance des Librevillois à construire dans des zones interdites dure depuis des années et entraîne de graves conséquences.

« Ce genre de construction n’est pas sans risque. On enregistre des dégâts matériels et des pertes en vies humaines, surtout concernant les maisons construites sur des collines sujettes à des éboulements lors des pluies », déplore Guy Christian Macka, habitant du 3ème arrondissement.

La croissance exponentielle de la population dans la capitale du Gabon justifie, pour certains, ces constructions anarchiques et à risque. Acquérir un terrain conforme à toutes les réglementations devient de plus en plus complexe. Comme dans toutes les grandes villes d’Afrique, Libreville se modernise et se voit obligée de durcir le ton pour déguerpir les citoyens construisant dans les zones interdites et à risque.