La rentrée solennelle de la Cour constitutionnelle de transition a permis à Dieudonné Aba’a Owono de donner sa vision de la haute juridiction durant cette période dite de restauration des institutions du Gabon. Le président de la cour constitutionnelle de transition a indiqué qu'il veillera avec toutes les forces vives de la Nation à la consolidation de l’État de droit, basé sur le raffermissement de la démocratie. Une vision à laquelle est associée Marie Madeleine Mborantsuo, élevée au rang de présidente honoraire de cette cour.
31 ans après, Marie-Madeleine Mborantsuo serait toujours aux affaires à la Cour constitutionnelle ? C’est en tout cas ce qui semble se dégager au regard du geste symbolique posé par le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de son installation. Cependant, de nombreux gabonais dénoncent le choix porté sur l'ancienne présidente de la cour constitutionnelle, qu'ils accusent, à tort ou à raison, tout au long de son règne, n'avoir pas respecté la volonté des gabonais.
Rappelons que Marie-Madeleine Mborantsuo aura régné sans partage a la présidence de cette institution créée en 1991 et ce, avant d’en être éjectée le 6 septembre 2023 à la suite du coup d’État rebaptisé « coup de libération du 30 août » mené par les militaires regroupés au sein du Comité de Transition pour Restauration des Institutions (CTRI). Marie-Madeleine Mborantsuo serait donc toujours aux manettes de cette institution. Chose étonnante, quand on sait que le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait soutenu que sans cette intervention musclée « la Tour de Pise » entendue comme Cour Constitutionnelle sous la présidence de celle qui vient d'être nommée présidente honoraire aurait validé une nouvelle forfaiture à l’initiative d’Ali Bongo Ondimba par ailleurs président déchu.
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