Les instructions présidentielles concernant le secteur des Mines sont claires. Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a réitéré sa feuille de route à Hervé Patrick Opiangah, ministre en charge de ce département, au cours d'une audience accordée vendredi dernier au palais du bord de mer. Parmi les attentes, l'employabilité des nationaux figure en bonne place. 《Au centre des recommandations de la feuille de route, il sera question d'embaucher massivement des nationaux (...) Le projet Bélinga permettra la création de 300 emplois directs dans la première phase, tandis que la seconde phase offrira jusqu'à 5000 emplois directs, sans compter la sous-traitance》, a expliqué Hervé-Patrick Opiangah.
Le gisement de fer de Bélinga est situé dans la province de l'Ogooué-Ivindo, au Nord-est du Gabon. Il s'agit de l'un des minerais de fer les plus importants du monde, découvert en 1955 et censé être en exploitation cette année. En effet, en février dernier, une convention a été signée entre le Gabon et l'entreprise australienne Fortescue Metal Group.《La signature de la convention d'exploitation de la mine de fer de Belinga est un événement important pour le Gabon. Elle change, pour le meilleur, le visage de notre économie. À terme, plus de 10 milliards de US dollars seront investis et 20.000 emplois directs et indirects créés. Conformément à nos exigences, l'exploitation se fera de manière durable dans le respect des normes environnementales les plus strictes》, avait posté le président déchu Ali Bongo Ondimba sur son compte X. Le Général Oligui, lui, semble bien décidé à mettre la théorie en pratique.
Le ministre Opiangah a indiqué que la même priorité aux gabonais sera exigée à la compagnie minière Reminac, opérateur du minerai de fer de Baniaka, dans la province du Haut-Ogooué, au Sud-est du pays. La même mesure sera appliquée par l'opérateur économique chinois en phase d'installation à Ndjolé, dans le Moyen-Ogooue, au centre du Gabon.
La formation des gabonais ne sera pas en reste. Des mécanismes seront mis en place pour donner aux jeunes les acquis nécessaires dans l'activité minière, a ajouté le membre du gouvernement. L'objectif étant, à terme, de ne solliciter l'expertise extérieure qu'en cas de réelle nécessité.
Hervé Patrick Opiangah devra piloter ce projet cher au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Dans ce sens, le membre du gouvernement a annoncé, entre autres garde-fous, la réhabilitation de la Brigade minière, pour un contrôle effectif des exploitants, et pour éviter la fuite des capitaux comme par le passé.
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