GABON : VERS LA FIN DES DISCOURS HAINEUX ET DES FAKE NEWS ?

Le Mécanisme national de dialogue et d’échange (MNDE) a lancé, ce 15 décembre à Libreville, la campagne de sensibilisation "Gabon contre la haine". Une démarche qui marque une étape significative dans la lutte contre le discours de haine et la désinformation dans le pays.

S’achemine-t-on vers une ère sans discours de haine et de fake news au Gabon ? En collaboration étroite avec plusieurs agences du système des Nations Unies, dont l'Unesco, le Mécanisme national de dialogue et d’échange (MNDE) a lancé, ce 15 décembre à Libreville, la campagne de sensibilisation "Gabon contre la haine". 

Une démarche qui marque une étape significative dans la lutte contre le discours de haine et la désinformation. Elle intervient quelques jours après la célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme qui consacre le droit de tous les êtres humains. Concrètement, La campagne "Gabon contre la haine "représente une réponse concrète aux défis posés par les discours de haine et les fake news, exacerbés par les médias sociaux et les plateformes en ligne.

Une loi en cours d’élaboration

Elle vise à promouvoir la tolérance, la compréhension mutuelle, la vérification des informations et se focalise sur l'éducation des citoyens, particulièrement des jeunes, sur les risques liés au discours de haine et à la propagation de fausses informations. La campagne véhiculera des messages de paix, d'unité, et de responsabilité citoyenne, avec neuf messages clés pour encourager une prise de conscience collective. 

Les discours haineux et les fake news sont des formes de désinformation qui visent à manipuler l’opinion publique, à attiser la violence, à nuire à la réputation ou à porter atteinte aux droits de certaines personnes ou groupes. Les discours haineux et les fake news sont illégaux au Gabon, où une loi est en cours d’élaboration pour sanctionner les auteurs et les diffuseurs de ces informations malveillantes. Les peines prévues peuvent aller jusqu’à 10 ans de prison et 50 millions de francs CFA d’amende.