Dans un communiqué de la juridiction ce mercredi 7 juin, le tribunal a « conclu que M. Félicien Kabuga est inapte à participer de manière significative à son procès et qu’il est très peu probable qu’il retrouve la forme à l’avenir ». Le tribunal a précisé être à la recherche d’une alternative «qui ressemble le plus possible à un procès, mais sans possibilité de condamnation ».
Après 25 ans de cavale, il est finalement arrêté en 2020 près de Paris par le colonel Eric Emeraux au terme d’une traque qu’il raconte dans son livre intitulé La traque est mon métier. Félicien Kabuga est jugé devant le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux chargé d'achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
L'homme d'affaires est accusé d’avoir pris part à la création des milices hutu Interahamwe, bras armé du régime génocidaire Hutu qui lui a d’ailleurs valu le surnom de l’argentier du génocide. Il aurait aussi selon l’accusation distribué des machettes aux milices et dirigé la tristement célèbre Radio-télévision libre des Mille collines, qui a diffusé des appels au meurtre des Tutsi. Des accusations qu’il a toujours niées.
En mars déjà les juges avaient suspendu son procès le temps de faire le point sur son état de santé.
Pour rappel, Le TPIR a condamné 62 personnes. Notamment, Augustin Bizimana, l'un des principaux architectes du massacre, et Protais Mpiranya, ancien commandant du bataillon de la Garde présidentielle des forces armées rwandaises, sont morts sans avoir affronté la justice internationale.
Fulgence Kayishema, un des quatre derniers fugitifs recherchés pour leur rôle dans le génocide, a été arrêté en mai en Afrique du Sud.
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