Grosse mise en garde à l’endroit des terroristes. Le pays a réceptionné, le 28 octobre dernier, 105 véhicules blindés de l'Union européenne (UE) pour accroître sa lutte contre les menaces djihadistes. Les 105 véhicules blindés seront complétés par des équipements de surveillance aérienne et des systèmes de guerre électronique, a précisé le chef de la diplomatie de l’UE à Accra, à l’issue d’un entretien avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo.
« La propagation de l’insécurité du Sahel aux pays du golfe de Guinée n’est plus une crainte. C’est, malheureusement, une réalité. Une réalité à laquelle nos partenaires ne peuvent – et ne devraient pas – faire face tout seuls », a déclaré Josep Borrell.
« Le soutien de l’UE va également cibler la création d’emplois, notamment dans le nord du pays où des tensions ethniques et un taux de chômage élevé ont été identifiés comme un terreau favorable au recrutement de jeunes par les groupes djihadistes », a-t-il ajouté.
Une enveloppe de 616 millions d’euros
L’UE a précisé que l’appui au Ghana faisait partie d’une enveloppe de 616 millions d’euros destinée à renforcer la défense et la sécurité de ces quatre pays côtiers du golfe de Guinée. Jusqu’ici, le Ghana semble avoir été largement épargné par les attaques djihadistes, contrairement à ses voisins du Sahel, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger.
Toutefois, le pays n’est pas à l’abri d’une éventuelle propagation des violences terroristes dans la région, notamment dans les zones frontalières avec le Burkina Faso, où des groupes armés ont déjà mené des incursions au Togo et au Bénin.
Selon l’ONG Acled, qui répertorie les victimes de conflits dans le monde, les attaques djihadistes ont tué plus de 17 000 personnes depuis 2015 au Burkina Faso et plus de 6 000 personnes depuis le début de l’année en cours.
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