En mai dernier, le FMI a décidé d'octroyer un prêt de 3 milliards de dollars au Ghana, révélant au passage que le taux d’inflation avait atteint 42,2% dans le pays. Depuis, à Accra, le régime en place se débat tant bien que mal pour renverser la tendance néfaste pour les populations. Comme plusieurs autres pays, le Ghana a été victime d'une forte dégradation de son tissu économique, à la suite de la survenue de la covid-19 en 2020, et plus récemment l'éclatement et la poursuite du conflit russo-ukrainien.
L’accord de prêt signé avec le FMI n'a pas encore permis au pays de Nana Akufo-Addo régler le problème de la dette endémique. 《Ce prêt visait à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive》, avait déclaré Stéphane Roudet, chef de mission du FMI au Ghana.
L'inflation touche en première partie la population qui voit les prix des denrées alimentaires augmenter, la chaîne entre vendeurs et acheteurs devient une équation compliquée avec la régression des achats.《Vous voyez mon pain et mon beurre; avant c’était 1.50 cédis. Maintenant c’est 20 cédis. Je passe les heures sans vendre, et ça me fatigue trop》, s'est plaint un vendeur.
D’autres secteurs tels que le textile sont aussi touchés par cette inflation, le transport et les logements n’en demeure pas exclus. D’après l’agence des statistiques les prix des produits alimentaires ont pris 30.1% , les huiles et les graisses, l’eau et les produits céréaliers ayant connu la plus forte envolée cette année. La monnaie a aussi été touché par cette crise. En effet, le Cédi a perdu environ 5% se sa valeur par rapport au dollar depuis le 9 mai.
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