Très mauvaise nouvelle pour les membres de la communauté homosexuelle au Ghana. Le Parlement a adopté, le 28 février, un projet de loi parmi les plus homophobes du continent. Sous l’intitulé « Droits sexuels humains et valeurs familiales », il expose désormais à une peine allant jusqu’à trois ans de prison, toute personne s’identifiant comme LGBT +, cinq ans de prison pour « la promotion, le parrainage ou le soutien délibéré d’activités LGBT + », et jusqu’à dix ans pour les « campagnes LGBT + à destination des enfants ».
Les relations homosexuelles sont déjà interdites par la législation héritée de l'ère coloniale. Mais si des arrestations ont été recensées, personne n'a jamais été condamné pour ce motif. Cette loi anti-queer, initialement déposée devant le Parlement en 2021, a été soutenue dans ce pays très religieux par une coalition formée de chrétiens (majoritaires), de musulmans et de chefs traditionnels.
Pour entrer en vigueur, elle doit encore être promulguée par le président Nana Akufo-Addo. Celui-ci, qui doit quitter le pouvoir en décembre après deux mandats, pourrait choisir de ne pas le faire afin de ne pas ternir un peu plus son image devant la communauté internationale, opposée à cette nouvelle législation.
« Le projet de loi est contraire à la Constitution du Ghana et aux obligations et engagements régionaux et internationaux librement contractés en matière de droits humains », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk. Selon l'Ilga-world, association internationale de défense des droits LGBTQI+, 31 pays africains sur 54 disposent de législations interdisant ou réprimant l'homosexualité, recense l'Ilga-world, association internationale de défense des droits LGBTQI+.
Ces dernières années, à travers tout le continent, on assiste à une multiplication des lois durcissant la répression anti-gay, ou des pressions en ce sens.
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