Arrêté le 4 juin dernier, le général Sadiba Koulibaly a été jugé pour abandon de poste à l’étranger, notamment en tant que chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Cuba depuis 2023. Le tribunal militaire a requis cinq années de prison ferme contre l’ex-numéro 2 de la junte. Ses avocats dénoncent « une machination »
Me Lanciné Diabaté, avocat de Koulibaly, qualifie cette condamnation de « fantaisiste, téléguidée et scandaleuse ». Me Christophe Labilé Koné, de l’ONG Avocats Sans Frontières, considère la décision de justice comme « hâtive et prématurée ».
Pour sa hiérarchie, la condamnation est justifiée, car le déplacement de Koulibaly était non autorisé. Il a été rétrogradé au grade de colonel avant d’être radié des effectifs de l’armée guinéenne pour « atteinte à la sûreté de l’État, inconduite et désertion ».
Cette décision semble désormais irrévocable, d’autant plus qu’un décret du chef de l’État, rendu public le 14 juin, révoque également une quarantaine d’autres officiers et sous-officiers issus de la gendarmerie et de l’armée de terre.
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