Son succès a éclipsé les autres candidats ayant également réussi leur examen de sortie. À Labé, à près de 400 km de Conakry, l’histoire de ce sexagénaire a marqué les esprits. Mamadou Cellou Taran Baldé a été déclaré admis à 61 ans, ce qui a suscité l’intérêt des médias. Désireux de quitter les projecteurs pour savourer son admission, il a toutefois accordé une dernière interview à Média Afrique News dans le dialecte local.
« J’ai fait trois années d’études au CFP (Centre de Formation Professionnelle). Je suis de la 44e promotion. Dieu merci, je suis admis, je n’ai pas pris de retard », se félicite-t-il.
L’histoire de Mamadou Cellou est atypique. Inscrit tardivement à l’école élémentaire à l’âge de 15 ans dans son village natal de Taran, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Labé, il passe le cycle primaire avec brio, toujours major de sa promotion. Cependant, au collège, les choses se compliquent et il échoue au BEPC, ce qui le contraint à abandonner en 1988. En 2018, après le décès de sa mère, il décide de retourner en classe. Grâce à l’aide d’un proche, il s’inscrit dans une école de soins de santé.
« C’est un parent qui m’a aidé. Puisque j’étais resté dans mon village à Taran auprès de ma maman. Après son décès en 2018, ce proche, qui prenait régulièrement de mes nouvelles, m’a encouragé à m’inscrire dans une école de santé », explique-t-il.
Mamadou Cellou a suivi ses études de santé avec des camarades beaucoup plus jeunes que lui, mais cela n’a jamais affecté négativement son parcours.
« Vous savez, personne ne connaît ce que Dieu nous réserve demain. Tout était positif pour moi. J’avais mes tenues, mes cahiers et mes stylos. Je n’ai pas eu de soucis à ce niveau », affirme-t-il.
Maintenant diplômé, Mamadou Cellou se tourne vers le monde professionnel avec un stage dans une clinique à Labé.
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