À Conakry, des doutes persistent quant à l’éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya. Lors de la conférence de presse, le premier responsable du CNT a été interpellé sur le sujet. Pour Dr Dansa Kourouma, “d’abord, c’est une question de droit”, a-t-il affirmé avant de préciser que “la Constitution, c’est la Loi au même titre que les autres Lois. Le principe classique qui caractérise la Loi, c’est le caractère impersonnel et général. Dès que la Loi personnifie, dès que la Loi personnalise, ça cesse d’être une Loi”, a-t-il poursuivi.
“La Constitution n’est pas un lexique d’exclusion. Elle ne personnalise pas, elle n’individualise pas. Aucune Constitution d’un pays en transition dans le monde n’a énuméré une liste de personnes pouvant ou ne pouvant pas être candidates. Ce n’est pas son rôle.”
Malgré cette réponse, l’inquiétude persiste. Un autre journaliste reformule la question : “Oui ou Non, un membre du CNRD, ou un membre du gouvernement ou du CNT sera-t-il candidat ?”
La réponse est sans équivoque : “La réponse Oui ou Non, ce n’est pas la Constitution qui y répond. En démocratie, ces modalités sont décidées par le peuple. Le Oui ou Non, c’est le peuple qu’il faut consulter pour cette question”, se défend Dansa Kourouma.
Selon le Chef de l’organe législatif de la transition, l’essentiel est de tout mettre en œuvre pour empêcher un président d’être tenté par “les sirènes révisionnistes”. Pour le conseiller national, “les coups d’État sont civils. Si le président de la République décide de transgresser la Constitution pour briguer un autre mandat, ma foi, c’est un coup d’État.”
La future Constitution vise à empêcher toute velléité de prolonger indûment un mandat présidentiel au-delà de ce que prévoit la Loi. “Toutes les formes de coup d’État sont encadrées dans la nouvelle Constitution. La candidature de Paul ou de Pierre n’est pas un moyen de prévention des coups d’État. La prévention des coups d’État, c’est la possibilité donnée aux citoyens de s’opposer à toute forme de prise du pouvoir, de maintien au pouvoir et de transmission inconstitutionnelle du pouvoir”, a conclu Dansa Kourouma.
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