INTERNATIONAL: LES ÉTRANGERS INVITÉS À QUITTER LE LIBAN

Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient face à la montée des tensions entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre. La communauté internationale s’efforce de prévenir un conflit majeur dans la région.

Les récentes violences, notamment une frappe israélienne à Houla dans le sud du Liban, ont tué deux personnes, selon le ministère libanais de la Santé. L’armée israélienne a rapporté avoir ciblé un membre du Hezbollah dans une structure militaire, exacerbant les tensions. Depuis l’attaque du Hamas en Israël en octobre, les violences transfrontalières ont causé 547 morts, dont 115 civils au Liban, selon un décompte de l’AFP.

Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé dimanche à éviter “à tout prix” une escalade militaire. Ces appels font suite à l’assassinat de figures clés du Hamas et du Hezbollah, attribué à Israël. L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont juré de riposter, augmentant les craintes d’un conflit plus large.

Face à cette situation volatile, plusieurs pays, dont la Suède, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite, ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le Liban. Le Canada a également renouvelé ses avertissements à ses citoyens de ne pas se rendre en Israël. Les familles du personnel diplomatique britannique ont été retirées temporairement de Beyrouth. En outre, plusieurs compagnies aériennes, dont Lufthansa et Air France, ont suspendu leurs vols vers Beyrouth.

Les efforts diplomatiques s’intensifient avec une visioconférence des ministres des Affaires étrangères du G7, exprimant leur “forte préoccupation” face à la situation au Moyen-Orient. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a souligné l’importance de mesures d’apaisement lors d’un entretien téléphonique avec le premier ministre irakien.

Sur le terrain, les tensions persistent avec des échanges quasi quotidiens à la frontière israélo-libanaise. Samedi, le Hezbollah a ciblé la ville de Beit Hillel en Israël avec des roquettes, entraînant des frappes israéliennes de représailles.

Parallèlement, l’armée israélienne poursuit son offensive contre Gaza. Une frappe israélienne sur deux écoles à Gaza-ville, abritant des déplacés, a tué au moins 30 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon la défense civile palestinienne. L’armée israélienne a confirmé avoir ciblé un centre de commandement du Hamas dans ce complexe scolaire.

Depuis le début des hostilités le 7 octobre, l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël a causé la mort de 1 197 personnes, principalement des civils, selon des données officielles israéliennes. L’offensive israélienne à Gaza a fait jusqu’à présent 39 583 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Alors que la communauté internationale redouble d’efforts pour éviter une nouvelle escalade, la situation reste extrêmement tendue, avec le Liban en première ligne des confrontations potentielles.