Rigathi Gachagua est accusé d’avoir soutenu les manifestations antigouvernementales qui ont secoué le pays en juin dernier et d’être impliqué dans des affaires de corruption. Le député Mwengi Mutuse, à l’origine de la motion, a présenté des accusations portant sur des malversations présumées concernant des biens appartenant à la famille du vice-président.
Lors de son audition devant le Parlement, Gachagua a rejeté ces accusations, insistant sur son droit à la présomption d’innocence. Il a dénoncé une attaque injuste contre lui et sa famille, rappelant que les biens en question faisaient partie du testament de son défunt frère et n’avaient aucun lien avec des activités illégales. « Je me tiens ici aujourd’hui pour me défendre et je m’excuse auprès de mon défunt frère de devoir exposer ses affaires privées. Les biens qu’il a acquis par son travail acharné sont injustement présentés comme le fruit de la corruption », a déclaré le vice-président.
Cette destitution pourrait marquer un tournant majeur dans les relations entre le président William Ruto et son colistier. Leur alliance, formée sous la bannière Kenya-Kwanza/UDA, avait remporté l’élection présidentielle d’août 2022. Si le Sénat confirme cette décision, cela entraînerait la première destitution d’un vice-président au Kenya depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2010.
Le Sénat, qui doit désormais examiner les charges portées contre Rigathi Gachagua, sera chargé de trancher cette affaire dans les jours à venir. La décision finale pourrait redéfinir l’équilibre politique au sein de l’exécutif kényan et provoquer une reconfiguration des alliances politiques dans le pays.
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