Mesure audacieuse et courageuse de l’Angola. Le pays a décidé de se retirer de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le 21 décembre, sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu’il était temps de « se concentrer davantage » sur ses propres « intérêts ».
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas, mais, si nous devions rester dans l’OPEP, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production », a expliqué le ministre angolais des Ressources naturelles. Selon Diamantino de Azevedo, le pays serait alors « contraint de réduire sa production, ce qui va à l’encontre de notre politique consistant à éviter toute baisse et à respecter les contrats », a-t-il ajouté.
L’annonce intervient après une récente décision de l’Opep d’établir un quota de 1,11 million de barils/jour (bpj) pour l’Angola, ce que le pays conteste vivement, visant son propre objectif de 1,18 million de bpj. Elle s’est traduite par un creusement des pertes du pétrole, les cours étant déjà plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée l’an prochain par une récession économique.
Fin novembre, l’Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s’étaient montrés mécontents de leur quota, révisé lors de la dernière réunion ministérielle de l’alliance, d’ailleurs reportée de plusieurs jours en raison de désaccords. L’organisation a décidé de baisser globalement sa production afin de soutenir les prix du pétrole.
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