Alors que le décomptage des voix de la présidentielle du 10 octobre dernier se poursuit, l’inquiétude gagne les rangs de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). L’organisation régionale a formulé une mise en garde, le 15 octobre.
« La Commission a été informée que certains acteurs essayaient de se déclarer prématurément victorieux ou d’exercer des pressions indues sur la Commission électorale nationale », a révélé la CEDEAO, avant de presser « tous les acteurs libériens de se conformer aux principes démocratiques d’un processus électoral pacifique et crédible ».
Et l’organisation régionale de prévenir « tous les acteurs, y compris les responsables politiques, la Commission électorale nationale et les services de sécurité du Liberia » qu’elle, l’Union africaine (UA) et la communauté internationale, « leur réclameront des comptes pour tout agissement ayant pour conséquence la violence et l’instabilité ».
Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale, et qui portent sur 73 % des bureaux de vote, Joseph Boakai a obtenu 43,54% des voix, tandis que George Weah est crédité de 43,8%. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue au terme de ce premier tour, un deuxième tour sera organisé le 7 novembre.
Une issue vers laquelle le pays semble se diriger selon certains observateurs. D’où la mise en garde de la CEDEAO. Et pour cause, le souvenir des guerres civiles ayant fait plus de 250 000 morts entre 1989 et 2003 est encore bien présent dans les esprits.
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