Entre 2018 et 2023, les cas de VIH ont presque doublé, alors que de nombreux pays d’Afrique australe et orientale enregistrent une baisse des nouvelles infections. En 2023, environ 76 000 Malgaches vivaient avec le virus, mais seulement un quart d’entre eux avaient accès à des traitements.
Winnie Byanyima a souligné que la crise économique du pays alimente la propagation du VIH, notamment à travers le développement du commerce du sexe, qui attire des jeunes et des enfants en situation de précarité. « L’épidémie, qui a commencé modestement parmi la communauté LGBT+, s’étend de plus en plus à la population générale », a-t-elle déclaré.
L’absence de systèmes de surveillance efficaces complique l’évaluation précise de l’ampleur de l’épidémie, et l’Onusida craint que le nombre réel de personnes infectées soit largement sous-estimé. La directrice a appelé à une mobilisation urgente de la communauté internationale pour soutenir Madagascar dans sa lutte contre le VIH, avertissant que, sans action rapide, « l’épidémie va exploser ».
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