L'actualité malienne cette semaine est rythmée par le départ de la MINUSMA de la région de Kidal. Longtemps souhaité par les populations, ce retrait a engendré une certaine confusion dans la région. Les rebelles auraient pris le contrôle après le départ de la MINUSMA. Notre expert en gestion des conflits, Max Axel Bounda décrypte cet imbroglio :
《 La première conséquence a été la prise de la base militaire qu'occupait la MINUSMA, [...] On se demande comment les rebelles ont réussi à prendre une zone qui était contrôlée par une base militaire internationale ? Que faisaient les autorités de Bamako pendant ce temps? 》a-t-il indiqué.
En rappel, la rébellion séparatiste à dominante touareg a revendiqué le 31 octobre avoir pris le contrôle d'un camp tout juste évacué par la mission de l'ONU à Kidal.
Cette ville stratégique au nord du Mali représente un enjeu majeur de la bataille pour le territoire, entre l’État central et les groupes armés.
Une avancée annoncée par les groupes rebelles à prendre avec des pincettes, selon notre expert en gestion des conflits.
《 La conséquence du départ de la MINUSMA pourrait être minime car les forces armées maliennes ont entamé depuis le 6 octobre une offensive pour récupérer une partie du territoire [...] Pour l'heure, cette offensive se passe bien. Malgré la prise de Kidal par les rebelles, je pense que les FAMA pourront reprendre le dessus assez rapidement 》a ajouté Max Axel Bounda.
Afin que la situation puisse rentrer dans l'ordre à Kidal, les Forces armées maliennes s'activent et préparent une contre-offensive décisive.
Ces dernières pourront notamment compter sur l'appui logistique apporté par le groupe paramilitaire russe Wagner, et le soutien des populations convaincues que les forces de défense viendront à bout des rebelles.
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