Alors que le gouvernement malien avait exigé à la mi-juin un départ «sans délai» de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), celle-ci pourrait prolonger de quelques mois son bail dans le pays. Ce 30 juin en effet, le Conseil de sécurité des Nations unies étudiera une résolution de la France donnant aux Casques bleus jusqu’au 31 décembre pour quitter le Mali.
À cet effet, un document en cours de finalisation, dont Jeune Afrique a obtenu copie, propose « de mettre fin au mandat de la Minusma (…) à compter du 30 juin 2023 », mais « d’autoriser la Minusma à maintenir son personnel jusqu’au 31 décembre 2023, à planifier et exécuter la cessation des opérations et le transfert des tâches (…) ainsi qu’à planifier le retrait de la Mission, en étroite collaboration avec le gouvernement de transition du Mali et en coordination avec les pays contributeurs ».
Le Mali pas d’accord ?
Aussi, le document propose-t-il que la Minusma soit autorisée à continuer d’assurer « la sécurité du personnel, des installations et du matériel des Nations », mais aussi de « répondre aux menaces imminentes de violence contre les civils et à contribuer à l’acheminement sécurisé de l’aide humanitaire dirigée par des civils dans son voisinage immédiat».
Des propositions parées de bonnes intentions, auxquelles le gouvernement d’Assimi Goïta ne devrait cependant pas donner une suite favorable. Tout au plus, il accorderait un délai supplémentaire de trois mois pour permettre à la Minusma de quitter le pays, a affirmé Jeune Afrique. Une période qui parait intenable logistiquement pour une force militaire qui désengagera près de 14 000 hommes, ainsi que des tonnes de matériel réparti entre Bamako et les bases onusiennes du Centre et du Nord du pays.
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