Les délestages intempestifs ont eu raison de Lamine Seydou Traoré. Le ministre de l’Energie a rendu son tablier le 31 mai dernier. Dans l’attente d’un remaniement qui pourrait avoir lieu à la suite du référendum constitutionnel du 18 juin, son intérim est assuré par Alousséni Sanou, le ministre de l’Economie et des Finances.
Depuis le mois d’avril, plusieurs villes du pays sont en proie aux coupures d’électricité intempestives. Une situation à l’origine de la grogne des populations, qui donc a contraint Alousséni Sanou Traoré à démissionner. Dans la lettre de démission présentée au Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, et dont Jeune Afrique a reçu copie, l’ex-ministre de l’Energie a identifié des «difficultés administratives» et des «dysfonctionnements institutionnels» entravant les chantiers qui lui ont été confiés.
Selon Alousséni Sanou Traoré, la production d’électricité au Mali serait en mesure de répondre à la demande, passée de 400 mégawatts en 2020 à 500 actuellement. L’ancien membre du gouvernement avait alors imputé les problèmes de distribution d’électricité à la vétusté du réseau et aux difficultés financières auxquelles est confrontée la compagnie Energie du Mali (EDM), qui affiche 600 milliards de francs CFA de dette.
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