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L’heure est à la division parmi les acteurs politiques au Mali. En cause, l’ambition du chef de junte au pouvoir, Assimi Goita, de modifier la constitution pour prolonger son bail au sommet de l’Etat. Le référendum qui devait avoir lieu en mars, à cet effet, a été reporté sine die. Le gouvernement en place a affirmé qu’il annoncera une nouvelle date après consultation des responsables électoraux et ainsi que les dirigeants politiques et religieux.
Le porte-parole du gouvernement malien a évoqué des raisons pour justifier le report du référendum. Selon le colonel Abdoulaye Maiga le "léger" report n'affecterait pas la transition de 24 mois du pays vers un régime civil qui a commencé en mars dernier. «Le report du référendum n'affecte pas le calendrier, pour le moment, car les dates indiquées pour les autres élections restent inchangées», a-t-il déclaré.
L’élection présidentielle en février 2024 ?
Selon beaucoup d’observateurs de la vie politique malienne, ce report n’est autre qu’un stratagème de la junte afin de se maintenir davantage à la tête du pays. La transition qui est arrivée au pouvoir au Mali après avoir renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, avait pris du retard dans l’organisation des élections pour rendre le pouvoir aux civils.
Après 18 mois, les militaires avaient avait décidé de prolonger la durée de leur bail de deux ans. Ce qui leur avait valu d’ailleurs des mesures de rétorsion de la par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En juillet dernier, la CEDEAO a levé les sanctions contre le Mali après que le colonel Assimi Goita a déclaré que les élections se tiendraient en février de l'année prochaine. Cette échéance sera-t-elle respectée ? Bien malin qui répondra à cette question.
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