Cette décision intervient après une violente attaque survenue contre ses équipes et des agents de santé locaux en périphérie de Nampala, l’ONG a pris cette décision douloureuse pour préserver la sécurité de son personnel.
Les récents événements ont mis en lumière la brutalité des conditions de travail dans l’une des zones les plus dangereuses du Sahel. MSF, qui avait établi sa présence à Nampala en 2022, qualifie cette agression d’« inacceptable » et souligne la difficulté de sa mission dans un environnement marqué par des conflits incessants. L’organisation, seule ONG internationale encore présente dans la région, prodiguait des soins médicaux à une population privée d’accès aux servicesde santé de base.
Les conséquences de cette décision se feront rapidement sentir parmi la population de Nampala. L’arrêt des activités de MSF prive des milliers de personnes d’accès à des soins essentiels, dans une région où les années de conflit ont exacerbé les besoins sanitaires. Le paludisme, déjà en recrudescence, risque d’entraîner un bilan lourd parmi les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, particulièrement vulnérables.
Des négociations avec les parties prenantes du conflit sont en cours, l’ONG espérant ainsi reprendre ses activités dès que les conditions le permettront.
Le Mali n’est pas le seul pays touché par cette suspension d’activités. Quelques jours avant cet incident à Nampala, MSF avait déjà cessé ses opérations à Djibo, au Burkina Faso, une ville du nord sous siège de groupes djihadistes depuis des mois. Là-bas aussi, l’organisation faisait face à des menaces directes, les centres de santé et les locaux de l’ONG ayant été ciblés par des assaillants.
L’insécurité grandissante dans ces zones rend l’accès aux soins de plus en plus difficile pour des milliers de personnes. Ces attaques contre MSF et d’autres acteurs humanitaires montrent l’ampleur des défis dans une région où l’accès aux services de base est pratiquement inexistant.
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