L'accord dispose d'une collaboration entre l'Organisation japonaise pour la sécurité des approvisionnements en métaux et en énergies (JOGMEC) et la compagnie minière publique namibienne Epangelo, dans le domaine de l'exploration des terres rares, selon un responsable du ministère namibien des Mines et de l'Énergie. Il s'est exprimé en marge de la cérémonie de signature de l'accord ce 8 août à Windhoek, sans plus de détails.
Le pays du soleil levant cherche à réduire son approvisionnement en minerais critiques auprès de la Chine, dans un climat de tension géopolitique entre l'Occident et l'Empire du Milieu. En 2010, un différend territorial entre les deux pays avait déjà incité Pékin à établir un embargo sur les exportations des terres rares vers Tokyo. En 2019, la Chine a actionné la menace d'ôter les États-Unis de ses terres rares, en représailles à la décision de Washington de défendre aux entreprises américaines de fournir leurs technologies au géant chinois des télécommunications Huawei.
De plus les autorités chinoises avaient établi des quotas d'exportation pour la protection de ses ressources menacés d'épuisement. Une décision qui avait entraîné les Etats Unis, l'Union européenne et le Japon a porté l'affaire devant l'Organisation mondiale du commerce,(OMC). L'accord entre les namibiens et les nippons sera alors stratégique pour le Japon, qui est très en retard par rapport à la Chine, leader du marché sur la chaîne de valeur de terres rares et des minerais critiques.
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