La réaction des autorités militaires ne s’est pas fait attendre. La junte au pouvoir a annoncé, le 24 décembre, la « suspension de toute coopération » avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP, ndlr) et le gouvernement de la République du Niger décident de suspendre toute forme de coopération avec l'Organisation », a indiqué le porte-parole du CNSP, dans un communiqué lu à la télévision publique.
Le Colonel major Abdourahamane Amadouexpliqué que cette décision intervient à la suite de la décision prise le 19 décembre courant par l'OIF de suspendre le Niger de ses instances. Tout en appelant à la libération « immédiate et sans conditions » du président renversé Mohamed Bazoum, l’OIF a exigé le rétablissement de l'ordre constitutionnel, appelant les autorités militaires à établir un chronogramme pour une sortie de transition « avec une durée limitée dans le temps ».
Selon le régime militaire, la décision de l'OIF n'a aucune légitimité. Elle répond « au diktat de la France ». « L'organisation se décrédibilise et a toujours été un instrument pour défendre les intérêts français et surtout pour faire avancer ses pions en Afrique », a regretté Le Colonel major Abdourahamane Amadou. Pour l'heure, l'OIF n'a pas réagi publiquement au communiqué du régime militaire nigérien présidé par le général Tiani. Affaire à suivre.
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