Face aux offensives des groupes jihadistes, le Niger s’organise pour la riposte. Le pays a notamment renforcé ses capacités opérationnelles. «Les effectifs des Forces de défensive et de sécurité ont quadruplé entre 2011 et aujourd’hui. Nous sommes passés de 10 000 à 40 000 militaires, de 3000 à 15 000 gendarmes, de 4000 à 16 000 policiers, de 4000 à 17 000 gardes nationaux», a confié le président nigérien dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, le 25 mai.
«Désormais chaque soldat est doté d’une arme moderne, ce qui était loin d’être le cas il y a 10 ans. Nous disposons de drone, d’hélicoptères, d’avions de chasse, et l’accent a été mis sur la composante blindée. Plusieurs bataillons des forces spéciales ont été formés avec l’aide de nos partenaires», a ajouté Mohamed Bazoum.
Toutefois, beaucoup reste encore à faire, reconnait le dirigeant nigérien. «Mais il nous reste encore à améliorer notre connaissance du terrain, sur laquelle les jihadistes ont encore une longueur d’avance, la montée en puissance de nos forces de défense est incontestable», a-t-il déclaré.
Les raisons des attaques terroristes au Niger sont multiples. Selon l’analyste Ibrahim Yahaya Ibrahim, les violences s’expliqueraient par une volonté des djihadistes de punir des communautés qui ont commencé à se révolter. Cette zone est la cible de fréquentes attaques de groupes jihadistes sahéliens dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié…).
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